La réforme du 3^e cycle des études médicales de 2017 a introduit le concept d’autonomie supervisée avec la création d’un nouveau statut de docteur junior (DJ). L’objectif de ce travail était d’interroger la première promotion de DJ de médecine interne et immunologie clinique (MIIC) concernant le déroulement et la mise en place de cette dernière année d’internat.

Les DJ du diplôme d’études spécialisées de MIIC étaient invités à répondre à une enquête en ligne anonyme, sollicités par mail et via les réseaux sociaux.

Le questionnaire a recueilli 36 réponses sur une cinquantaine de DJ estimés. La majorité des DJ consacrait plus de 70 % de leur temps en hospitalisation conventionnelle et moins de 20 % en hospitalisation programmée. La majorité aurait aimé faire davantage de consultation et d’avis. Le temps de travail hebdomadaire n’était pas respecté pour la majorité des DJ. Les temps de formation académiques et personnels n’étaient pas respectés pour 77,8 % d’entre eux. Au total, 75 % étaient satisfaits de l’autonomisation et 88,6 % estimaient que la transition avec le post-internat serait plus aisée grâce à la phase de consolidation. Un tiers rapportait que leur stage avait confirmé leur appréhension à exercer en tant qu’interniste voire que celle-ci pouvait remettre en question leur exercice futur.

Cette enquête est un premier état des lieux concernant la mise en place de l’année de DJ dans le DES de MIIC. Un travail collectif autour de cette dernière année d’internat semble être indispensable pour garantir l’épanouissement personnel et professionnel des jeunes internistes.

The 2017 reform of the 3rd cycle of medical studies introduced the concept of supervised autonomy with the creation of a new junior doctor (JD) status. The aim of this work was to interview the first class of JDs in internal medicine and clinical immunology (IMCI) regarding the progress and implementation of this final year of internship.

The IMCI JDs were invited to complete an anonymous online survey, contacted by email and social networks.

The questionnaire received 36 responses out of an estimated fifty JDs. The majority of JDs spent more than 70% of their time on conventional hospitalisation and less than 20% on scheduled hospitalisation. Most of them would have preferred to do more consultations and provide expert counsels. Weekly working hours were not respected for the majority of JDs. Personal education and academic formation were not respected for 77.8% of JDs. Overall, 75% were satisfied with their empowerment and 88.6% felt that the transition to post residency would be easier with the consolidation phase. A third reported that their residency had confirmed their apprehension about practising as an internist, and even that this apprehension might call into question their future practice.

This survey is an initial assessment of the implementation of the JD year in the IMCI residency. A collective effort around this last year of internship seems to be essential to ensure the personal and professional development of young internists.